Zahra Dubeau, primo-arrivante iranienne, apprenante Développeur.se Data à Grenoble : “J’ai appris énormément de choses et ça m’a vraiment ouvert sur un nouveau monde.”

A l'occasion de la journée mondiale des réfugié.es, découvrez les portraits d'apprenant.es Simplon. Aujourd'hui, Zahra Dubeau, primo-arrivante iranienne, en formation Développeur.se Data à Grenoble.

16 juin 2020 |
Zahra Dubeau, primo-arrivante iranienne, apprenante Développeur.se Data à Grenoble  : “J’ai appris énormément de choses et ça m’a vraiment ouvert sur un nouveau monde.”

Zahra est une primo-arrivante iranienne de 34 ans. En plus de la formation Développeur.se Data à Grenoble elle a suivi, dans le cadre du parcours Welcode, des cours de français à l’Alliance Française de Grenoble. Elle a ensuite débuté son stage à la Turbine à Grenoble, lieu d’innovation ouverte et collaborative, où les données sont mobilisées au service de projets citoyens et d’intérêt général.  Dans ce témoignage, Zahra nous raconte son parcours chez Simplon.co, et ce qu’il lui a apporté. 

Pouvez-vous vous présenter ?

Je m'appelle Zahra, je suis iranienne, je suis en France depuis presque cinq ans et je suis aussi maman d'une petite fille de deux ans.

Que faisiez-vous avant d'arriver chez Simplon.co ? 

Arrivée en France, j'ai d'abord été demandeuse d'asile pendant deux ans. Pendant cette période, je ne pouvais pas faire grand-chose car les demandeurs d’asile n’ont pas le droit de travailler. Après, mon statut a changé car je me suis mariée. A ce moment-là, j'étais enceinte donc je ne pouvais toujours pas faire grand-chose mais avec les connaissances que j'avais acquises par rapport au droit d'asile, j'ai décidé d'aider les gens à la Cimade. J’ai aidé beaucoup de personnes iraniennes à traduire leurs documents. Après, j’ai eu mon bébé donc j’étais très occupée ! Et à côté, je participais à des activités avec des associations, j’ai appris la couture. Dès que j’ai senti que je pouvais laisser mon bébé à la crèche, j’ai commencé à chercher un travail. En Iran, j’étais agent de voyage, donc j’ai cherché un emploi similaire, mais ce n'était pas facile de trouver dans ce domaine. C’est à ce moment-là que j’ai trouvé Simplon.co.

Avant, vous ne connaissiez pas du tout le numérique ? 

Non pas du tout, j’ai étudié la géologie et il n'y avait pas du tout de numérique dans ce domaine. 

Chez Simplon.co vous avez intégré une formation pour devenir Développeur Data, pourquoi ce métier vous a-t-il intéressé ? 

Il n’y a pas beaucoup de personnes qui font ce métier, ce n’est pas un métier que tout le monde peut faire. Et surtout, j’adorais l'idée d’apprendre. Je savais aussi qu’il serait plus facile pour moi de trouver un travail dans ce domaine, que par exemple en tant qu’agent de voyage ou géologiste. J’ai aussi choisi la data car de nos jours, le traitement des données est essentiel et très important. Tout autour de nous est constitué de data. Ces données sont disponibles et de nombreuses applications très utiles peuvent faciliter la vie des gens. Par exemple, il peut y avoir des applications listant les endroits frais lors des périodes de canicules, ou encore les lieux où il y a beaucoup d’accidents de vélo. 

Pouvez-vous nous parler de votre expérience chez Simplon.co ?

Franchement, si je devais choisir un mot pour caractériser toute mon expérience, ce serait “cool”. Et vraiment c’est sincère, ce n’est pas juste pour faire des compliments. Dès le début, alors même que j’avais aucune idée de ce qu’allait être la formation et de comment ça allait se passer, car je n’avais pas du tout eu d’expérience comme ça en France ou dans mon pays. J’ai vu que les personnes de la formation avaient l’esprit ouvert et qu’il y avait une équipe présente pour nous aider. 

La première semaine forcément, on ne se connait pas encore bien donc l’ambiance est un peu plus froide. Mais très vite, on a appris à tous se connaître dans la promo, et je me suis sentie bien. Le fait de changer de partenaires régulièrement pour les projets faisait qu’on apprenait tous à se connaître dans la promo, j’ai trouvé ça très intéressant. Les formateurs étaient très à l’écoute et nous aidaient le plus possible. 

Si je regarde en arrière depuis le 4 novembre, c’est-à-dire le début de la formation, je peux affirmer que maintenant j’ai appris énormément de choses et que ça m’a vraiment ouvert sur un nouveau monde. 

Cela m’a aidé à savoir quels sont mes points forts, et mes axes d’amélioration, ce qui peut me permettre de m’orienter dans un domaine professionnel ou même dans une autre formation. 

Quels sont les aspects de la formation qui vous ont le plus intéressée ? 

Je suis très intéressée par la visualisation des données. Je suis une personne qui a besoin de visualiser les choses pour mieux les connaître. Cela m’a vraiment beaucoup plu. J’ai vu qu’il y avait aussi des formations de Développeur.se web, alors j’y pense.  Là, je vais faire mon stage. Je ne vais pas laisser tomber ce que j’ai appris, on ne peut pas dire ça, mais à côté je vais essayer d'améliorer et de développer mon côté “web” qui me plaît beaucoup. 

Pouvez-vous me parler des cours de français que vous avez suivis à l’Alliance Française de Grenoble ? 

J’avoue que j’aime bien apprendre des langues de manière générale. Il y a toujours des choses à apprendre. Au premier cours, je me demandais si j’en avais vraiment besoin, parce que je suis quand même en France depuis cinq ans, mon mari est français, je pratique donc le français tous les jours. Et comme nous avions la formation technique de Développeur.se data, j’avais peur que le temps que j’allais consacrer aux cours de français soit trop important par rapport au temps que je pouvais consacrer à la partie technique. Mais finalement, c’était bien organisé pour que les formateurs ne nous apprennent pas des choses nouvelles quand nous avions les cours de français. Et après quelques sessions de cours de français, j’ai compris qu’il s’agissait de cours de français orientés vers le professionnel. Nous avons travaillé sur les entretiens d’embauche, les lettres de motivation, et tout ce qui est nécessaire pour trouver un travail en France, j’ai trouvé ça très important et j’étais vraiment contente de participer. 

On a vraiment appris beaucoup de choses. Si cela avait été un cours sur la vie quotidienne, clairement nous savions déjà beaucoup de choses. Mais là dans le domaine professionnel, travailler sur le vocabulaire et la grammaire c’était différent et très utile. 

Avez-vous dû passer un entretien pour obtenir votre stage à la Turbine ? 

Non car pendant ma formation, j’ai fait un projet pour eux, qui portait sur l’écologie et l’environnement positif, que j’ai beaucoup aimé. Comme ils me connaissaient, ainsi que mes compétences, et qu’ils ont aimé mon travail, je me suis dit que j’allais tenter l’expérience avec eux. 

Quels sont vos projets après votre passage chez Simplon.co ? 

Cette formation m’a permis de comprendre ce que j’aime vraiment. Donc je vais continuer dans ce que j’ai appris, la data, et je vais chercher du travail dans ce domaine. Si je ne trouve pas de travail, j’envisagerai de me former à nouveau, avec Simplon.co ou un autre organisme. Je verrai avec ma conseillère Pôle Emploi pour voir ce que je pourrai faire. Si je trouve un travail, je pense que je continuerai de me former à côté. 

Vous pensez être en capacité de vous former toute seule aujourd’hui ? 

Pas forcément complètement seule, mais heureusement mon mari connaît aussi le code. Pour de vrai, 10% de la raison pour laquelle j’ai commencé la formation, c’est que mon mari travaille chez Schneider et que moi aussi je voulais travailler avec eux ! Je me suis dis que c’était une possibilité avec cette formation. Donc mon mari m’a aidé, il ne connaît pas forcément Python, il connaît d’autres langages de programmation. C’est surtout pendant le confinement qu’il m’a soutenu, car nous n’avions pas tout le temps accès aux formateurs en ligne. 

Comment s’est passé la poursuite de la formation à distance pendant le confinement ? 

Très bien. Pour moi, c’était même positif. J’ai besoin de voir les gens c’est sûr, mais la distance m’a aidée à voir mon travail, de voir ce dont je suis capable de faire par moi-même, et de faire un travail sur moi-même. Quand la formation était en présentiel, on était tous ensemble dans la promo et c’était très bien, et on pouvait vraiment compter les uns sur les autres. Dans ce cas, je trouve que tu essaies moins par toi-même. Pour moi, le confinement a été positif, car j’ai vu vraiment l’étendue de mes capacités. 

Que souhaitez-vous ajouter en conclusion ? 

Pour moi l’expérience chez Simplon.co a été très positive. Bien sûr, il y a eu des moments difficiles, comme le confinement et la distance qui ont pu être problématiques au début, mais cela m’a ouvert pleins d’autres portes positives à côté, qui me font oublier les aspects négatifs. 

Aujourd’hui, je conseille toujours les formations de Simplon.co à mes amis. Le fait que ce soit gratuit, c’est déjà très important pour certains, il ne faut pas l’oublier. Puis après, on apprend et en même temps on travaille, ce n’est pas comme un modèle universitaire où on apprend plein de choses qui ne nous servent à rien plus tard. Ici, ce qu’on apprend, on l’utilise tout de suite ! J’avais envie que ça soit plus long, car il y a toujours des choses à apprendre, c’est comme l'apprentissage des langues, c’est très vaste. Vraiment le mot pour caractériser mon expérience chez Simplon.co, c’est “cool”. Comme je suis étrangère, c’est difficile d’arriver dans un pays et de se faire des amis, et là j’ai rencontré des gens qui sont tellement gentils, et c’est très important aussi.

En savoir plus sur le parcours Welcode et notre programme Migrations

 

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