Louise : “ Ça me fait du bien, car je me vois progresser et apprendre de nouvelles choses ! “ Apprenante en formation ARTIS à Paris 20

Peux-tu nous résumer ton parcours ?

J’ai fait une seconde dans un lycée agricole qui proposait un cursus avec de l’équitation. Finalement je suis partie au bout d’un an pour faire un bac littéraire donc un cursus général.

J’ai redoublé ma terminale car je n’ai pas obtenu mon bac suite à de nombreux soucis de santé. J’ai effectué mon redoublement dans un autre lycée (Lycée Clémenceau de Nantes) pour repartir sur de nouvelles bases. Je voulais être libraire donc je me suis renseignée pour faire un DUT Métier du livre. Dans le cadre de parcours Sup, j’ai postulé à La Roche-sur-Yon, St Cloud et Le Havre. C’est St-Cloud qui a retenu ma candidature, je suis donc arrivée en Ile-de-France comme ça. J’ai obtenu mon DUT en 2020 sauf qu’à cause de différents problèmes musculaires et articulaires, je ne peux pas porter de charges lourdes, ni rester debout toute la journée. Il est très difficile de trouver le poste me permettant d’exercer ce métier en prenant en compte mes différentes problématiques médicales. Très frustrant pour moi. Après l’obtention de mon DUT, j’ai continué à faire de la garde d’enfant et puis, j’ai eu un poste à la Cramif au secteur invalidité, c’est ironique ! Où je gérais les mutations des dossiers d’invalidité. 

Comment le numérique et notamment Simplon sont arrivés dans ton parcours ?

Mon copain est développeur web. Il m’a parlé de son métier que je trouvais intéressant et les possibilités de télétravail m’ont aussi convaincu et pouvant également s’adapter à mes besoins. Lui a fait l’école 42 sauf que la piscine ne correspond pas tellement à un profil autistique comme le mien. J’ai mis de côté cette école mais j’ai continué mes recherches. J’ai postulé chez Openclassroom mais mon niveau académique (Bac +2) était pour eux trop élevé, puis la seconde avec un niveau technique trop faible… J’ai persévéré en cherchant des formations conventionnées prenant en compte le handicap. Je suis tombée sur Simplon ! J’ai postulé sur la formation développeuse web en alternance à Montreuil, mais mon profil n’a pas été retenu. Lors du retour, il m’a été conseillé de postuler sur le programme Artis, ce que j’ai fait.

Quand tu as vu le contenu du programme, est-ce que tu t'y es retrouvée ?

Totalement ! Déjà parce qu’on arrive à notre rythme. Si on est un peu évoluée, on peut prendre de l’avance et inversement. Ce qui est génial, c’est qu’on explique pas à pas. Si on ne comprend pas, on peut redemander et surtout on peut demander aux autres apprenant.es, puisque la pédagogie active est basée sur le processus. Si j’ai du mal à comprendre ce que m’explique mon voisin de droite, je peux demander à mon voisin de gauche, ou à la personne devant moi ou derrière moi. Il y a plusieurs méthodes ! A l’école, on n'a pas cette possibilité. Reprendre les bases du HTML et du CSS que j’avais oublié [Bases vu pour sa candidature sur la formation longue Simplon]. Ça me fait du bien car je me vois progresser et apprendre de nouvelles choses ! En peu de temps en plus, c’est gratifiant. Quant à la découverte métiers, je vais pouvoir confirmer que la voie du développement web me correspond. 

Quelles sont tes attentes aujourd'hui ?

Pouvoir intégrer une formation professionnalisante donc avoir les bases et valider mon projet de formation. Ce qui m’intéresse aussi, c’est l’accessibilité du web. Étant donné que j’ai pas mal de soucis de santé, sur Twitter, je suis confrontée à pas mal de personnes en situation de handicap, et notamment des personnes déficientes visuelles ou auditives pour qui seulement 10% du web est accessible ! Lorsque je vois les personnes qui ne décrivent pas leurs images sur net, ça m’énerve ! Je fais de la couture à côté et si je peux créer mon propre site, accessible, j’aurais l’impression d’avoir fait ma part. 

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