Témoignage apprenante : Développeuse en Intelligence Artificielle

A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, Simplon.co met en avant ses apprenantes à travers les témoignages de quatre femmes, actuellement en formation Développeur.se en Intelligence Artificielle, Technicien.ne Supérieur.e Systèmes et Réseaux et Administrateur.rice Cloud.

8 mars 2023 |
  • Evénement
  • Intelligence Artificielle
  • Témoignage
Lauriane, en formation Développeur.se en Intelligence Artificielle à Bordeaux

 

Pouvez-vous me parler de votre parcours avant Simplon formation, expériences professionnelles ?

Après un bac scientifique en Guadeloupe, j’ai obtenu un master en biologie et agrosciences à l’Université de Bordeaux. Ensuite, j’ai eu ma première expérience professionnelle en tant qu’assistante dans un laboratoire pharmaceutique. C’était très intéressant, mais je voulais travailler un peu plus au niveau décisionnel. J’ai entamé une première reconversion, avec un Master Management par la Qualité, dans une école de commerce, pendant un an, en alternance. Mais le métier ne m’a pas plu, donc je n’ai pas continué dans cette direction. Ensuite, j’ai eu un enfant, j’ai donc eu une période de pause dans ma carrière professionnelle. Puis j’ai cherché ce que j’allais faire, et je suis tombée sur des organismes de formation qui proposaient des initiations en code dans le numérique, c’est par ce biais que j’ai connu Simplon.co. 

Pourquoi avez-vous choisi de suivre une formation en intelligence artificielle chez Simplon.co ? 

En avril 2021, j’ai fait une première formation chez Simplon.co à Bordeaux, qui s’appelle Hack’trices, qui est réservée aux femmes pour s'initier aux métiers du numérique, cela m’a vraiment beaucoup plu. A la base, je faisais ça pour ajouter un bagage supplémentaire à mon parcours, et finalement ça m’a tellement plu que je me suis décidée à me reconvertir dans le domaine du numérique. Je me suis donc formée avec un autre organisme de formation, et fin 2021, je suis devenue Développeuse web FullStack. Ensuite, je me suis rendue compte que ce que je voulais faire c’était travailler en lien avec la data, et j’avais entendu parler de la formation Microsoft IA de Simplon.co. Au début, je pensais que ça allait être trop compliqué pour moi, je me suis mis des barrières. Puis, je me suis dit, qu’à ce stade de ma vie, je n’avais plus rien à perdre, que j’étais déjà lancée dans ma carrière dans un domaine qui me plait. Je voulais prendre un pari sur moi-même et oser faire quelque chose qui allait me plaire encore plus. Je me suis dit que, si je devais combattre le syndrome de l’imposteur, ce serait de faire cette formation dans la data. Je me suis donc inscrite à la formation, les premières étapes de sélection se sont bien passées, ça m’a vraiment mise en confiance. 

Comment s’est passée le début de la formation ?

Pendant la période de formation intensive, j’ai eu pas mal de doutes, je me suis demandée si ma décision était la bonne. Parce que c’était compliqué, pour deux raisons, pas parce que je suis une femme, mais à cause de l’âge, parce que j’ai plus de 30 ans, et je me suis rendue compte que les notions vues en formation, je les avais déjà vues au lycée, mais il y a environ 15 ans. Je me suis accrochée car le plus important, c’est que ça m’intéressait. Après la période intensive, quand j’ai commencé en entreprise, le démarrage s’est bien passé, car je suis arrivée avec beaucoup de motivation. 

Cette période de doute a fini par passer ? 

J’en suis à ma deuxième expérience chez Simplon.co. Simplon.co est un organisme de formation qui est très à l’écoute, tant au niveau de la formation qu’au niveau social, on est accompagné sur ces deux points. Assez facilement, j’ai fait part de mes doutes aux formateurs et à l’équipe pédagogique, qui m’ont rassurée sur le fait que j’avais ma place dans la formation, que je n’avais pas été choisie par hasard, car ça peut arriver de douter sur le fait qu'on ai été choisi de manière légitime…

Ces doutes étaient-ils partagés par les autres femmes de la promotion ?

Nous sommes 6 femmes sur 21 apprenant.es. On a beaucoup échangé, et j’ai entendu ces doutes autant de la part des femmes que des hommes. La seule différence, c’est quand un homme a des doutes, on lui dit : “c’est sûr que tu as ta place ici, tu n’as pas de raisons de douter”, alors qu’une femme, on lui dit “tu as des doutes, mais tu vas t’en sortir, ça va aller”. La réponse qu’on formule va être différente selon qu’on s’adresse aux hommes ou aux femmes. C’est comme si on avait besoin de plus donner confiance aux femmes. 

Au-delà de l’accompagnement pédagogique ? Qu'est-ce qui vous plaît dans la formation Simplon.co ?

Ça me plait beaucoup qu’il y ait les quatre mois de formation intensive, ça permet de monter en compétence, d’avoir des notions solides et de bien s'entraîner en amont. Et le fait d’avoir cette expérience en entreprise en alternance, ça permet de confronter ce qu’on a appris directement dans le monde de l'entreprise. Contrairement à d’autres formations qui ne proposent pas d’expérience en entreprise, c’est vraiment un plus. Simplon.co, c’est un organisme de formation qui fait beaucoup dans le social, qui accompagne entièrement une personne, ce qui n’est pas le cas partout. 

Pouvez-vous nous parler de votre alternance ?

Après quatre mois de formation intensive, je suis actuellement en alternance, sur un rythme de 3 semaines en entreprise, 1 semaine en formation, pendant 15 mois, chez CEVA santé animale, une grande entreprise du domaine pharmaceutique. Je travaille dans le service de bioinformatique et l’objectif est de faire intervenir l’Intelligence artificielle et le machine learning pour la création de nouveaux vaccins. 

Comment s’est passée l’intégration dans l’entreprise ? Est-ce que ça a été un frein d’être une femme ? 

Contrairement à mes expériences précédentes, CEVA est une entreprise qui est très active en matière de lutte contre les discriminations. J’ai rencontré beaucoup de femmes là-bas, et ça se voit physiquement que c’est une entreprise sensibilisée à l’égalité hommes-femmes, c’est un sujet porté par la direction. Les femmes sont bien accueillies, et on est bien représentées, on est sur une parité. 

Quel est votre objectif par la suite ? Que voulez-vous faire après la formation, dans quel domaine ?

Je ne me mets pas de freins concernant les domaines, ce que j’apprends et ce que je mets en pratique peut servir aussi bien dans la santé, le milieu bancaire, ou des organismes plus généralistes, même publics. Vu mon bagage, ce sera plus simple de continuer dans le domaine de la santé ou la biologie, mais je ne me ferme pas de portes. Ce que j’aimerais, c’est continuer à travailler dans un grand groupe, en tant que développeuse IA

Avez-vous déjà rencontré des expériences négatives parce que vous êtes une femme dans le milieu du numérique ?

Dans le milieu du numérique, non. Hormis les barrières que je me suis mises. Je me suis souvent renseignée parmi le milieu des femmes entrepreneures, ou du numérique. Au contraire, je trouve que c’est un milieu où on est très valorisées, et assez souvent bien accueillies. Je pense qu’il y a de plus en plus de personnes qui sont convaincues que les femmes ont leur place dans ces métiers, et qu’au contraire, il en faut plus pour que ce soit plus représentatif de la société, et plus performant. 

Pourquoi les entreprises sont-elles plus performantes quand elles embauchent des femmes ?

Du fait de nos capacités. Je ne sais pas si on a été éduquées comme ça ou si c’est parce que c’est inné, mais les femmes ont une vision de la vie différente de celles des hommes, ce qui fait que du point de vue organisationnel, on a des approches différentes des hommes. Un exemple, quand on fait de l’IA, on entraîne des modèles qui vont prédire certaines données, et les femmes sont plus sensibles au fait que ces modèles soient plus justes et plus inclusifs. Et c’est ce qu’on doit viser dans l’IA.

Est-ce, selon vous, plus difficile pour une femme de réussir dans ce milieu et pourquoi ? 

Je pense que la seule chose qui empêche les femmes de réussir dans ce milieu, c’est l’avis qu’elles ont d’elles-mêmes. Les barrières qu’on a sont vraiment internes. Il existe encore certaines entreprises ou certains milieux qui sont remplis de préjugés. Mais si c’est un milieu peu propice au fait d’engager des femmes, c’est un milieu qui ne va pas être performant. 

Qu’est-ce que vous diriez aux femmes qui souhaitent se lancer mais qui n’osent pas ?

Ce que je pourrais leur dire, c’est de se poser les bonnes questions dans le sens où, se demander, quels sont les obstacles qu’elles pourraient rencontrer ? Quand j’ai l'impression d'être face à un mur, je me demande quelles sont les briques qui composent ce mur. On aura toujours des obstacles, mais l’important c’est de bien les identifier et de trouver des solutions brique par brique. Donc le conseil que je pourrais donner, c’est donc se poser les bonnes questions, et bien s’entourer, par la famille et les amis, parce qu’avoir du soutien c’est important. 

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