Anti-FAQ

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Simplon.co sans jamais oser le demander, ou en le pensant fort mais sans le dire, ou en le disant mais sans forcément savoir : c’est là, juste en dessous, alors bonne lecture !

Aller plus loin

Bien qu’elle se distingue par son format à la fois intensif, vraiment gratuit (voir « gratuité »), tourné vers les publics éloignés de l’emploi et sous-représentés dans le numérique, Simplon n’est pas la première formation de ce type, ni la seule.

Tout d’abord, plusieurs autres formations existaient déjà en France avant l’apparition de Simplon.co en 2013, comme la Web@cadémie, R2K, 3WAcadémie ou encore Cefim et bien d’autres dans les territoires…
Par la suite, d'autres se sont créées simultanément à Simplon, comme Le Wagon, l’Ecole 42, Webforce3...
Puis, des formations  se sont créées au contact de Simplon (copycats, forks ou franchisés s’étant autonomisés) : Wild Code School (auparavant Simplon Village dans le Perche), Pop School, Access Code School ou Pôle S,...Enfin, des formations se sont mises en place dans le sillage du dispositif Grande École du Numérique et complètent cette liste. 

Toutes sont intéressantes, certaines sont innovantes, et si Simplon.co présente la particularité de proposer la gratuité et l’approche par compétence en pédagogie active prioritairement aux publics les plus éloignés, nous formons ensemble une véritable filière, riche et complémentaire.
En effet, nous fournissons des solutions différentes, parfois articulées en fonction de leur durée (entre 3 mois et 3 ans), des métiers visés (développeur, data analyste, technicien IA, etc.), des technologies (C, PHP, Ruby, Java,…), de leur pédagogie (descendante ou active, avec ou sans formateurs physiques, présentielle et distancielle)...

Toutes ne visent pas les mêmes publics et la plupart sont concentrées dans les grandes agglomérations alors que d’autres visent les territoires fragiles.
Parmi elles, Simplon.co propose une identité unique en son genre, en s’ouvrant véritablement à tous (sans distinction d’âge, de niveau scolaire et d’origine territoriale) et en proposant des formations intégralement gratuites.

De la même façon, Simplon intègre depuis son origine une préoccupation centrale autour de la représentation des effectifs féminins dans ces métiers du numérique. Sa place dans des territoires complexes en lien avec la géographie prioritaire, la ruralité, les Outre-mer ou l’international est rarement discutée, notamment du fait de son implantation dans les zones les plus fragilisées et de sa croissance. Enfin, certains de ses piliers pédagogiques comme le « learning by teaching » sont également très caractéristiques et originaux.
 

Il s’agit de la question la plus fréquente qu’on nous pose, et notre réponse reste inchangée depuis le lancement conjoint de Simplon et de l'École 42 qui ont été quasi simultanés en 2013. Si les deux concepts comportent effectivement beaucoup de ressemblances, elles ont aussi leurs particularités.
Elles sont similaires, car nous appartenons à la même “vague”, à la même démarche visant à innover pour résoudre l’absurdité patente entre un besoin de compétences non satisfait et des talents potentiels au chômage en manque de formation.
Similaires, car elles sont gratuites et que désormais l'École 42 n’a plus de limite d’âge ; similaires, enfin, parce que l’on y trouve une volonté d’innovation pédagogique.

Mais les deux structures ont aussi leurs différences, notamment sur les formations qu’elles proposent : si l'École 42 choisit de viser un public plus exclusif, les séniors multi-poly-compétents, Simplon forme également des apprenants plus jeunes.
La durée de formation diffère aussi, s’étendant sur 2 à 3 ans pour l’Ecole 42 contre 7 mois en moyenne chez Simplon.
Les deux entreprises ne procèdent pas à leurs sélections selon les mêmes critères : ceux-ci peuvent être par exemple moins élitistes et plus inclusifs chez Simplon.co, visant particulièrement les femmes, les personnes en difficulté ou encore les territoires déclassés.

Enfin, la question du présentiel les différencie une nouvelle fois, dans la mesure où les professeurs de Simplon sont présents en permanence et animent leurs formations au sein des Fabriques en présentiel, ou en téléprésentiel.

Sur le modèle économique, grosse différence aussi : les dirigeants de Simplon ne sont pas milliardaires et donc ne peuvent s’affranchir d’un modèle économique. Nos différences n’empêchent pas une véritable entente et collaboration entre les deux projets : les apprenants basculent entre elles selon leurs parcours, certains étudiants de l’Ecole 42 étant même devenus professeurs à Simplon !  

Des liens particuliers se sont entretenus ; participation commune aux Hackathons, identité commune de “Grande École du Numérique”.. Certains opérateurs, comme OCP au Maroc, n’ont pas choisi et ont déployé nos deux modèles. “Born to code” (Ecole 42)  et “In Code We Trust” ou “Shift to digital inclusion” (Simplon), malgré leurs différences, continuent de se construire ensemble. 
 

Les critères sociaux sont prépondérants et préalables pour accéder à nos formations qui sont réellement et intégralement gratuites, d’où le fait que nous souhaitons privilégier un public en particulier.
Les demandeurs d’emploi (décrocheurs, ou longue durée), les personnes en reconversion et les seniors, les publics réfugiés ou primo-arrivants, les personnes en situation de handicap, les allocataires de minimas sociaux et les publics éloignés du numérique ou de l’emploi sont notamment concernés. Mais ce n’est pas suffisant, car le nombre de places par session est limité.

Dans une autre mesure, 7 mois sans pouvoir forcément bénéficier de revenus; tout en assistant à une formation intensive à plein temps dont la pédagogie est active et non scolaire ne convient pas systématiquement à tout le monde. C’est donc au travers d’une sélection sur la base de la motivation, de l’appétence, de la capacité à travailler en équipe, de la prédisposition au métier numérique visé par la formation et de la compatibilité avec le modèle pédagogique (autonomie, pédagogies actives, mode projet, peer-learning,…) ainsi qu’à l’organisation de Simplon.co (pair programming, travail collaboratif) que se décide l’admission.

Localement, en fonction des partenaires, des territoires et des financements, d’autres critères peuvent intervenir : l’âge (moins de 25 ans ou au contraire séniors), la géographie (quartiers politique de la ville ou ruralité, résidence dans l’agglomération de la fabrique, etc.), le niveau d’études (pas de diplôme et décrocheur pour la Grande École du Numérique, BAC + 2 pour certaines formations, etc).

La formation Simplon est donc à la fois inclusive et sélective, de 10 à 50% des candidatures selon les territoires et les sessions. Cette sélection parfois élevée n’est pas due aux critères habituels de niveau de diplôme, d’expérience, de tests techniques ou de pré-requis. De même, certaines populations telles que les femmes, les personnes issues des quartiers populaires ou encore les non-bacheliers sont clairement favorisées dans notre recrutement.
 

Là encore, il faut apporter une nuance : si certaines sessions sont « fléchées » sur ces publics spécifiques ou des territoires du fait de leur financement ou de leurs commanditaires, nous privilégions au maximum, dès que cela est possible, la mixité de genre, sociale, d’âge, d’origine sociale et géographique, etc.
Nos sessions et nos centres de formation Simplon.co pratiquent donc le mélange : décrocheurs ET diplômés, ruraux ET péri-urbains, jeunes ET moins jeunes, hommes ET femmes, etc. C’est le cas dans la plupart des Fabriques Simplon et le résultat est stupéfiant, en termes de richesse pédagogique et socio-culturelle.

Contrairement à d’autres formations, Simplon.co ne vise pas que des personnes originaires de quartiers prioritaires, ni uniquement les non-diplômés, ni les jeunes, mais bien tous ceux – et celles :-) – pour qui l’apprentissage de la programmation peut représenter un levier d’insertion, d’emploi et de création de valeur.
Cette approche très élargie de la diversité, en tant que valeur incluant *vraiment* tout le monde et non seulement “les autres”, est au bénéfice des progressions pédagogiques individuelles de chacun des Simplonien-nes et un parti-pris clair au cœur de l’ADN social de Simplon.co.

C’est également pour cela que Simplon.co est présent dans les territoires ruraux, dans les Outre-mer et pas seulement dans les quartiers populaires ou les grandes agglomérations.

On entend parfois que Simplon.co met sur le même plan les personnes défavorisées, les personnes en situation de handicap, les femmes et les seniors, ou encore que Simplon fait de la discrimination positive.
C’est à la fois vrai et faux !
La gratuité des formations Simplon.co nécessite qu’elles bénéficient avant tout à ceux qui en ont le plus besoin, et ce sont donc pour partie les critères sociaux qui déterminent le premier niveau d’éligibilité des candidatures aux formations longues présentielles de Simplon.co : boursiers, demandeurs d’emploi de longue durée, allocataires des minimas sociaux.

Toutes les personnes dans ce cas peuvent postuler, et leur candidature est examinée de manière systématique au regard de la deuxième série de critères : le nombre de « badges » passés sur des plateformes gratuites, la motivation exprimée ou démontrée, les prédispositions et les appétences pour la programmation, etc.
Ce n’est qu’ensuite que Simplon.co réalise une surpondération à partir de critères géographiques (quartiers prioritaires, zones rurales), d’origines sociales (milieux défavorisés, diversité), d’âge (jeunes et moins jeunes), de niveau scolaire (décrocheurs sans diplômes, décrocheurs bacheliers, diplômés de l’enseignement supérieur), et que les candidatures féminines sont favorisées (afin d’atteindre a minima 30 à 50% de Simploniennes).

Il ne s’agit donc pas de discrimination positive à proprement parler, mais plutôt de la volonté de créer la diversité la plus large possible, car elle génère une richesse humaine qui sert les progressions pédagogiques de chacun, la dynamique de groupe de tous, et permet de rétablir des asymétries manifestes.
Face à des sous-représentations évidentes dans le secteur du numérique (genre, âge et diplôme principalement), il faut agir et c’est ce que nous faisons.

Depuis 2014 et renouvelé en 2017, Simplon.co est une SAS agréée Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale (ESUS) car elle a statutairement pris des engagements très forts en terme de lucrativité limitée, de gouvernance participative, d’encadrement d’échelle des salaires (entre le plus gros et le salaire minimum), ou de pratiques d’entreprises, RH et environnementales. 

Ce n’est donc pas une SCOP (société coopérative participative), une SCIC (société coopérative d’intérêt collectif) ou une association, ni une Fondation (bien que nous en ayons un fonds de dotation, la Simplon Foundation) Simplon appartient clairement et délibérément au monde de l'Économie Sociale et Solidaire (ESS) dont nous essayons de porter haut les couleurs, que ce soit au Mouves, à Ashoka et partout ailleurs, dès que cela est possible. Simplon ce n’est pas non plus une “école”, ni une entreprise d’insertion ou un centre de formation en apprentissage : c’est tout ça à la fois.

L’activité principale de Simplon.co est la formation continue. C’est donc juridiquement et en termes de modèle économique un organisme de formation, enregistré comme tel.
Mais c’est aussi une filiale, Simplon Prod – activité de production de sites web et d’applications mobiles employant des anciens Simploniens -, une SAS possédant des antennes conventionnée Entreprise d’Insertion et une participation dans une filiale Entreprise Adaptée : NUMERIK-EA. Simplon.co ou ses essaimages peuvent être amenés à se définir autrement ou à prendre des formes juridiques différentes… Malgré tout, elle appartient à la grande famille de l’Économie Sociale et Solidaire, et peut bénéficier de financements spécifiques ou percevoir certains types de subvention ou de mécénat.
 

Le modèle économique de Simplon est hybride, comme la plupart des acteurs de l'Économie Sociale et Solidaire. Il intègre donc une part de subventions et de mécénat (qui est décroissante depuis 2013 60 > 50 > 40 > 35%).

C’est bien son modèle économique original qui tire le développement de Simplon et son impact social car il est composé des revenus issus de la prise en charge de ses actions de formation par Pôle Emploi, les OPCA (désormais OPCO) et les Régions.

Son réseau de porteurs de projets “franchisés” permet également de trouver des fonds, tout comme les sponsorings d’entreprises et les prestations (Simplon Prod pour la production de sites web et d’applications mobiles, la réalisation de hackathons, de programme d’acculturation et de formations pour des salariés et Simplon Corp pour les actions d’acculturation, de formation et de reconversion à destination des salariés fragilisés par le numérique) qui sont facturées à des clients publics, privés et non-marchands.

On aurait envie de vous dire oui parce que le projet est effectivement né de multiples discussions qui ont eu lieu dans un appartement de la rue du Simplon dans le 18ème arrondissement de Paris, parce que le projet a même porté le nom de code “Silicon Simplon” en forme de pied de nez à l’omniprésence du 2ème arrondissement et de son “Silicon Sentier” sur la scène digitale francilienne, mais non… 

Le siège social de Simplon, son centre de formation des formateurs des Fabriques Simplon sur les territoires et un de ses lieux d’activités principales est à Montreuil au métro Croix de Chavaux, en Seine-Saint-Denis.

On pourrait également vous dire que Simplon vient d’un col dans les Alpes où existe un monastère, que Napoléon y aurait gagné la bataille d’Italie, que depuis longtemps l’Orient Express y passe et que c’est pour cela qu’on l’appelle le Simplon Orient Express… 

En 2017 et 2018, Simplon a été officiellement présent, grâce à la Ville de Paris, dans le 18ème arrondissement à la Halle Pajole, mais ce n’est maintenant plus le cas. Mais chose qui n'est due qu'au hasard, le président co-fondateur de Simplon vit rue du Simplon ;-)
 

Les fondateurs de Simplon.co se sont rencontrés au CELSA – la formation universitaire en communication et en journalisme qui dépend de la Sorbonne – soit parce qu’ils y étaient étudiants (Andrei Vladescu-Olt, Erwan Kezzar, Nicolas Danet), soit parce qu’ils y intervenaient, comme Frédéric Bardeau.

L’équipe de départ comportait non seulement des développeurs (chevronnés comme Andrei, en formation comme Victor) mais surtout des passionnés d’Internet voyant dans le réseau un levier de changement social et de pouvoir d’agir individuel. 

Ensuite, après la création en mode “bootstrap”, c’est effectivement une forte médiatisation qui a porté Simplon - comme 42 d’ailleurs - et qui a permis la notoriété du modèle au bénéfice du recrutement de candidats, de partenaires et de soutiens publics.

Mais dès ses débuts, Simplon s’est distingué par ses résultats et son impact social, visibles à la fois dans les publics recrutés (peu ou pas diplômés, féminisés), le taux de sortie positive post-formation (important), la dynamique de croissance forte de son essaimage dans les territoires, son rôle de plaidoyer dont le bénéfice a dépassé Simplon (Grande École du Numérique, code à l’école,…)... 

La médiatisation de Simplon.co est elle aussi destinée à augmenter son impact social et à attirer des candidats qui ne sont pas « dans les radars » de Pôle Emploi. D’où le sentiment d’omniprésence que peut parfois susciter Simplon.co.
Pour finir, nous vous invitons à regarder un documentaire de 30 minutes sur Simplon qui nous a permis d’obtenir de belles et nombreuses candidatures pour nos formations en Ile-de-France disponibles sur notre chaîne youtube.
Si vous souhaitez en savoir plus sur ce que le Président et  co-fondateur de Simplon pense de sa propre médiatisation, vous pouvez en découvrir plus ici.

Historiquement c’était vrai, Simplon.co s’est positionné sur un référentiel de formation de développeur web et mobile, suivant en cela les précédents américains (« bootcamps ») et les initiatives pionnières qui existaient déjà en France.
Et ça reste une part importante de nos formations, parce que c’est le métier le plus en tension dans le domaine du numérique, mais le référentiel a été rapidement déployé sous différentes versions (Ruby, PHP, Java, JS), sous différentes modalités (qualifiante ou certifiante) et avec des approches métiers différenciées (full stack, back-end, front-end, intégration, CMS,…).
Mais très rapidement, constatant à la fois que le métier de développeur exige des qualités particulières qui ne sont pas à portée de tous les profils, que les Simploniens formés en tant que développeurs exerçaient des métiers différents une fois employés, et enfin que d’autres métiers du numérique étaient également en tension – et permettaient donc de proposer des parcours d’insertion plus inclusifs, Simplon.co a investigué d’autres référentiels de formation.

Référent numérique, data analyste, Wordpress/CMS, DevOps, Cybersécurité, technicien data IA, Adminsys, etc. Enfin, Simplon.co explore en partenariat avec des entreprises et d’autres organismes de formation des référentiels de formation autour des technologies Mainframe, FTTH, fab manager,…

Les formations Simplon.co sont complémentaires à l’offre de formation initiale existante et n’ont aucunement vocation à les critiquer ou à s’y substituer, bien au contraire. Des collaborations existent entre Simplon.co et 42, l'EPSI, les INSA et bien d’autres structures.
De la même façon, Simplon.co a des interactions multiples avec certaines universités, certains IUT, avec l’INRIA au travers des démarches liées au programme des Investissements d’Avenir désireux de promouvoir la “culture du code” (CAPPRIO, Class’Code, etc.).
En revanche, nous pensons véritablement que la programmation informatique n’est PAS QU’UNE science, c’est aussi un artisanat, une passion, un objet d’autodidaxie, et qu’elle n’est pas réservée aux informaticiens diplômés mais bien à tous les passionnés.
Dans « Lire, écrire, compter, coder », Frédéric Bardeau, Président et cofondateur de Simplon.co, et Nicolas Danet reviennent sur ces subtilités et les différentes approches pédagogiques qui coexistent en France et dans le monde par rapport à l’apprentissage de la programmation informatique.

Si Simplon est statutairement « hors de l’Éducation Nationale » car relevant de la formation professionnelle continue, son modèle de formation accélérée est complémentaire à l’offre de formation initiale, les interactions avec le Ministère de l’Éducation Nationale de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, les Rectorats, les DANE ainsi les collaborations avec des écoles (enfants), les collèges, les lycées et établissements d’enseignement supérieur sont nombreuses et nous souhaitons qu’elles s’intensifient.
C’est le cas pour les opérations de type Europe Code Week et Hour of Code, mais également pour les actions liées au programmes des Investissements d’Avenir “Culture du code”. Nos principes pédagogiques empruntent à des méthodes qui sont parfaitement connues et utilisées dans bien des écoles délivrant des diplômes Éducation Nationale ou apparentés : pédagogie par projets, formation à distance en ligne et classe inversée, évaluation par les pairs,…
Simplon.co est également très attaché au présentiel et au rôle de facilitateur d’un pédagogue qui est physiquement là avec les apprenants : ce n’est peut être pas « un vrai prof » mais il y a quelqu’un et il est là “en vrai” et nous savons les limites du distanciel, surtout sur les publics que nous visons et qui sont éloignés de l’emploi ou du numérique.
Enfin, et c’est le plus important, Simplon.co a commencé ses formations en octobre 2013 et elles n’étaient à l’époque ni certifiantes ni diplômantes mais nous avons eu depuis la possibilité et la chance de délivrer des titres et de déposer des titres et des compétences.
Cela permet à nos apprenants d’objectiver leurs compétences et à Simplon d’être éligible à des financements qui nous permettent de maintenir nos formations gratuites, etc.
Enfin, nous le répétons, l’un des modèles de Simplon.co est clairement l’école de la République dans ce qu’elle peut représenter et proposer comme espace d’égalité, de liberté d’expression ainsi que de diversité et de cohésion sociale.

La gratuité intégrale des formations Simplon.co est un principe cardinal qui n’a souffert aucune entorse depuis le début et elle est inscrite de manière définitive dans nos statuts : on aimerait que ce soit le cas de toutes les formations qui se réclament gratuites mais qui ne le sont pas.

La première promotion de Montreuil a été effectivement aidée financièrement – à 3/4 du SMIC en moyenne, entièrement sur fonds propres et avec l’aide de subventions et de mécénat. Malgré le facteur déterminant de réussite que peut constituer une aide financière dans le cadre d’une formation intensive, pour des apprenants en situation de précarité notamment, cela a été très difficile à assumer économiquement par la structure, et a donc été stoppé à partir de la deuxième promotion à Montreuil.
Dans d’autres configurations, les apprenants ont également pu être rémunérés via des embauches, leurs droits au chômage ou au RSA maintenus, ou encore indemnisés au titre d’un statut de « stagiaire de la formation professionnelle ».

La Fondation Simplon, abritée par FACE reconnue d’utilité publique, octroie également à titre exceptionnel, en cas d’urgence, des bourses permettant d’éviter le décrochage des apprenants. Mais le plus important pour nous car ça nous est spécifique et unique : AUCUN apprenant ne s’est jamais vu refuser l’intégration à une session de formation Simplon parce qu’il ne permettait pas de disposer d’une aide individuelle à la formation de Pôle Emploi ou de tout autre dispositif. Nous ne filtrons pas au regard des financements qui nous sont alloués par la prise en charge de tel ou tel apprenant.
La gratuité intégrale est pour nous gage d’inclusion et d’égalité des chances.

On aimerait que ce soit vrai pour tous les Simploniens mais ce n’est pas le cas. Centrées sur les débutants demandeurs d’emplois, les formations Simplon.co utilisent la tension de recrutement sur les métiers numériques pour créer des emplois, redonner du pouvoir d’agir à des profils talentueux mais qui ont manqué d’opportunités.
C’est notre objectif principal. Il arrive que des débutants se révèlent être de très bons potentiels, pour devenir de bons développeurs, parfois géniaux même, ou bien qu’ils reprennent des études diplômantes après avoir “décroché” mais cela dépend des personnes elles-mêmes.
Il est clair qu’un débutant au bout de 6 ou 7 mois de formation ne peut pas obtenir le niveau d’un développeur confirmé et expérimenté ou d’un élève qui sort d’une école d’ingénieur ou de 42.

Certaines formations et leurs systèmes de sélection à l’entrée ou au début de l’apprentissage (la “piscine” par exemple) visent à obtenir « les meilleurs profils » et à créer des développeurs d’élite, ce n’est pas le cas de Simplon.co.
Le métier de développeur est un vrai métier, rigoureux et créatif, qui nécessite du travail et des aptitudes donc il ne suffit pas de jouer quelques semaines avec des lignes de code pour le devenir.
En revanche, oui, nous confirmons que la plupart des besoins en développeurs peuvent être pourvus par des profils différents de ceux qui sont actuellement privilégiés pour ces postes et donc très recherchés : les titulaires de diplômes d’écoles d’ingénieur ou d’informatique, souvent BAC+5. Il existe également des informaticiens, des développeurs expérimentés et diplômés au chômage…
Comme nous le revendiquons parfois, que ce soit sur du développement back-end, du développement front-end, ou autres compétences en programmation, nous formons des “débutants de classe mondiale”, des juniors en capacité de produire et sensibilisés à un ensemble de bonnes pratiques (agilité, développement piloté par des tests, etc.), mais qui ont encore besoin d’être encadrés par un développeur plus confirmé pendant quelques temps.

Soutenue au travers de subventions par les pouvoirs publics et les collectivités (l’Élysée via La France s’engage et Grande École du Numérique, Secrétariat d’État au numérique via le label French Tech ainsi que plusieurs régions et agglomérations dans les essaimages), Simplon.co est pour autant une organisation privée, non-partisane et n’est affiliée à aucun mouvement politique.
Les prises de position de Simplon.co concernent le code pour tous, la parité femmes-hommes dans le numérique et l’Économie Sociale et Solidaire, la bataille pour l’emploi des jeunes, la revitalisation des territoires dont les quartiers populaires, les zones rurales et les Outre-mer, la lutte contre toutes les formes d’extrémisme politique ou religieux : c’est clairement militant.
Mais rien là dedans ne relève d’une approche partisane ou politicienne.
Simplon.co est une entreprise sociale avec des convictions, pas un parti politique, ni un syndicat, ni une ONG et n’est affilié à aucune organisation autre que professionnelle. Mais c’est vrai, nous aimons lancer des débats, prendre la parole, faire du prosélytisme sur les thématiques qui nous sont chères. C’est notre façon de faire avancer les causes qui nous tiennent à coeur…
Enfin, on peut dire que l’entrepreneuriat social est une forme déterminée d’engagement politique au sens où il tente d’intervenir sur la société.
Dans ce sens là alors oui, Simplon fait de la politique ;-) et a rassemblé ses prises de positions et actions dans un livret de plaidoyer que vous pouvez lire ici et qui aborde 4 principaux axes : les publics, les territoires, le numérique responsable et la digitalisation de l’ESS et des TPE/PME.

L’essaimage de Simplon.co est toujours déclenché sur la base d’une manifestation d’intérêt de porteurs de projets locaux pouvant être des entrepreneurs, des organismes de formation, des collectivités, des structures parapubliques, ou en réponse à un appel d’offre régional (cf. Occitanie).
Le processus de qualification de la demande, de sélection des projets d’essaimages et leur conduite suit des règles claires et contraignantes destinées à assurer la pertinence, le caractère multi-parties prenantes et la pérennité de la démarche.
Ainsi, les porteurs des projets dont la configuration a été jugée viable à réception du dossier sont systématiquement invités à recenser les besoins des différents acteurs sur leur territoire et évoquer l’intérêt d’un projet d’essaimage Simplon.co : les acteurs numériques, économiques, de l’emploi et de la formation et les collectivités référentes sur la question de la formation professionnelle (villes, agglomérations, régions).
Dans ce contexte, si l’accompagnement par Simplon.co d’un porteur de projet pour essaimer fait l’objet d’une prestation forfaitaire facturée qui comprend une assistance de bout en bout : montage juridique et financier, aide au financement, recrutement de l’équipe locale, recrutement de la promotion, assistance pédagogique et en gestion de projet, évaluation et certification, etc.
Ce “forfait” pourrait donc s’apparenter à une « franchise » mais la multiplicité des formats d’essaimages de Simplon.co l’en éloigne tant la variabilité des configurations (publics, durée, format, référentiels, etc.) est forte. Il n’y a pas deux « Simplons » qui se ressemblent, tous nos projets d’essaimage ne s’appellent pas forcément Simplon ce qui est intrinsèquement le contraire d’une franchise et même d’une licence de marque ou d’enseigne.
En 2018, Simplon a dépassé le modèle de “franchise sociale” en libérant gratuitement en Creative Commons une partie de sa méthode via Simplon Open Commons, ce afin de démultiplier encore plus son impact.

Oui, clairement, c’est assumé et revendiqué, le tout au bénéfice de l’impact social et de la performance économique au service de l’intérêt général.
Le modèle de Simplon.co est hybride, ce qui est assez typique dans l'Économie Sociale et Solidaire : c’est celui des entreprises commerciales agréées solidaires d’utilité sociale (ESUS).
Elles utilisent effectivement le levier économique et une lucrativité encadrée pour viser des objectifs d’utilité sociale et d’intérêt général. Nos engagements statutaires liés à l’agrément ESUS et notamment la lucrativité limitée et la non cotation de l’entreprise, ainsi que l’impossibilité de versement de dividendes ou de cotation sur les marchés financiers assurent la cohérence et l’éthique de l’ensemble de la démarche.
Concernant l’opacité, les règles classiques des entreprises s’appliquent et Simplon.co rend compte de son activité à ses actionnaires, à l’extérieur via son Conseil des Parties Prenantes et en interne de façon extrêmement détaillée et transparente.
Un rapport spécifique d’impact est disponible sur le site Internet Simplon.co et nous aimerions que plus de structures satisfassent à des règles simples de transparence sur leur impact. En résumé, on pourrait donc dire que Simplon.co est un social business, dont les bénéfices sont, comme prévu dans son agrément ESUS, réinvestis dans le projet Simplon, et donc dans sa mission sociale et solidaire.Simplon n’a jamais versé de dividendes à ses actionnaires.
Seuls les investisseurs solidaires ayant fait jouer leur liquidité en 2017 ont réalisé des plus-values. Les seules personnes physiques à s’être enrichies personnellement au travers de cessions de parts sociales du capital de Simplon sont les cofondateurs ayant quitté Simplon.

C’était effectivement le cas jusqu’en 2015 où Simplon a commencé à utiliser les titres professionnels du Ministère du Travail et où le Fafiec – à l’époque OPCA de la branche numérique – a sélectionné Simplon.co comme un des organismes de formations autorisé à dispenser la formation délivrant le Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) « Développeur nouvelles technologies » (Java, JEE), titre inscrit au RNCP comme un titre de niveau II.

Depuis, Simplon utilise d’autres titres professionnels déposés, a déposé des compétences à l’inventaire (maintenant répertoire spécifique) et est en cours de dépôts de titres métiers (IA notamment).

Sur les quasiment 6000 Simploniens formés depuis le début de l’aventure Simplon.co, plus de 75% ont trouvé un travail ou une activité dans les 6 mois.
Et nous considérons que les sorties sont positives quand il s’agit d’embauches en CDD ou CDI, en alternance, en emplois aidés, en contrat de professionnalisation mais également quand les Simploniens font le choix (et ne subissent pas cette décision) de se déclarer en auto-entrepreneur, en micro société/en freelance ou encore de créer des entreprises, principalement à l’occasion de leur premier besoin en facturation de prestation.
De plus, Simplon a créé directement plus de 250 emplois au travers de son équipe, et indirectement plus de 500 chez ses partenaires membres du réseau des Fabriques.

Résolument tourné vers un impact social maximal, Simplon a longtemps privilégié les publics demandeurs d’emploi et s’est concentré sur les décrocheurs, chômeurs de longue durée et seniors, les publics réfugiés également, ce dans les territoires défavorisés : quartiers populaires, milieux ruraux et Outre-mer.

Depuis 2015, au travers de pilotes réalisés auprès de salariés de La Poste, de Pôle Emploi ou d’autres entreprises, Simplon a entrepris d’investiguer l’impact social spécifique qui réside dans le fait d’empêcher la perte d’emploi ou de maintenir l’employabilité de salariés “décrochés”, “réfractaires” ou “fortement impactés” par la transformation numérique et donc placé à court ou moyen terme dans une logique anticipée ou forcée de transition ou de reconversion professionnelle.

À l’heure où 50% des emplois qualifiés et non qualifiés seraient potentiellement menacés par le numérique (algorithme, robotisation, automatisation, changement d’organisation du travail, etc.), c’est un sujet de préoccupation grandissant pour Simplon et ses partenaires du service publics de l’emploi, des branches professionnelles et des entreprises, et donc une activité appelée à se déployer plus largement, en résonance avec la formation professionnelle des demandeurs d’emploi et la revitalisation des territoires.
Cette activité - appelée Simplon Corp - utilise les mêmes méthodes et référentiel, et vise autant à un impact social - par la prévention du chômage - que le volet demandeurs d’emploi. 

Au coeur de l’ADN de Simplon réside l’idée centrale selon laquelle le numérique est un formidable levier d’inclusion, d’insertion et d’emploi, mais également un catalyseur de mixité, de diversité et d’innovation sociales.

On peut donc considérer que Simplon n’est pas restreint à des “activités” (formation, production, incubation, éducation populaire, ou e-inclusion…) ou à des publics (décrocheurs, seniors, femmes, réfugiés,…) ou à des territoires (quartiers populaires, ruralité, Outre-mer, international) mais bien à une mission qui n’a pas de limite. Pour autant, de par son modèle économique et son hyper-croissance, Simplon est résolument dans une démarche continue et permanente de structuration et de maintien de son niveau de qualité et d’excellence opérationnelle.

C’est donc de manière continue que Simplon procède à des priorisations et arbitrages entre les activités et les projets et constitue donc une entité cohérente et homogène visant un impact social maximal et durable.

Dès 2015, Simplon a réalisé des pilotes à l’étranger en Roumanie, en Afrique du Sud et en Côte d’Ivoire.
C’est cette même année que Simplon a co-organisé la première édition de l’Africa Code Week sponsorisée par SAP et coordonné la sensibilisation et l’acculturation de plus 90000 jeunes africains dans 18 pays du continent.

Ensuite, les pilotes et l’opportunisme de Simplon se sont transformés en véritable stratégie axée sur des partenariats forts et ancrés dans le durée.
C’est désormais dans plus de 18 pays que Simplon déploie sa méthode d’insertion professionnelle par la formation gratuite et inclusive aux métiers techniques du numérique en forte tension au travers de ses fabriques présentes dans plusieurs pays d’Europe (Belgique avec BeCode, Espagne avec FactoriaF5, Suisse avec Réalise), d’Afrique (Sénégal, Côte d’Ivoire, Gabon, Algérie, Tunisie bientôt Mali, Burkina, Sierra Leone), du Moyen-Orient (Liban, Jordanie) et aussi en Inde.

Entreprise de l’Économie Sociale et Solidaire, Simplon possède des actionnaires qui partagent ses valeurs et qui la soutiennent du fait de son agrément ESUS, il s’agit des principaux financeurs de l’ESS : France Active via France Active Investissement, la Caisse des Dépôts/Banque des Territoires, Phitrust Europe, Amundi via son fonds Finance et Solidarité et Mirova qui utilisent l’épargne salariale solidaire des Français, INCO et Aviva Impact, et enfin le Crédit Coopératif via sa filiale ESFIN et son fonds IDES.

Ces fonds ont remplacé Investir&+, Promissio et FABERNOVEL qui ont été parmi les premiers à financer Simplon à ses débuts. Résolument inscrits dans la durée auprès de Simplon, et ayant investi en dette, en quasi-fonds propres (obligations convertibles) ou en capital, ces actionnaires solidaires sont depuis 2019 majoritaires au capital de Simplon, même si ce sont les managers opérationnels et le Président cofondateur qui gardent la majorité des voix au Comité Stratégique et donc la main sur la Gouvernance de Simplon.

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